Ce roman d’Elizabeth Taylor a été inspiré par la vie de la romancière victorienne Marie Corelli, née en 1855 et décédée en 1924. Elle écrivait des romans à l’eau de rose très populaires à son époque.
Résumé : Angel Deverell est une jeune fille d’une quinzaine d’années au début du récit. Elle vit avec sa mère qui possède une petite épicerie héritée de son défunt époux. Mme Deverell a une sœur, Lottie, qui travaille comme femme de chambre dans une somptueuse demeure nommée « Paradise House ». Les deux sœurs contribuent à l’éducation d’Angel qui fréquente une école privée. Mais Angel possède un caractère bien particulier. Elle ne veut pas accepter ses modestes origines et son milieu social inférieur alors elle s’invente un tout autre monde dans sa tête et s’y réfugie constamment dans de longues rêveries où elle peut enfin posséder tout ce qu’elle rêve d’avoir que la triste réalité lui refuse. Angel ne possède pas d’amies à l’école et de plus, on se moque d’elle dans son dos. Elle décide de cesser ses études pour se consacrer à l’écriture de romans d’un romantisme qui frise le ridicule. Grâce à son caractère entêté et sa remarquable ténacité, elle réussit à faire éditer son premier roman. Elle remporte un succès considérable malgré les railleries des critiques qui déplorent son ignorance et son manque de culture. L’argent entre à flots et Angel peut enfin quitter sa rue sordide et acheter une maison digne d’elle où elle va vivre avec sa mère qui devient presque sa servante. Dix ans plus tard, Angel épouse un peintre ruiné, Esmé Howe-Nevinson qui la trompe. Nora, la sœur d’Esmé vient vivre avec le couple et devient la dame de compagnie d’Angel jusqu’à sa mort. Mais encore une fois, Angel refuse la réalité et fait de ce mariage une pleine réussite dans sa tête. Esmé s’engage dans l’armée lors de la première guerre et revient avec une jambe en moins qui l’oblige à se déplacer en fauteuil roulant. Amateur de chasse, il se noie dans un petit lac non loin de la résidence d’Angel où il avait l’habitude de se rendre en compagnie de Marvell, le fidèle chauffeur de la romancière. Angel est inconsolable et commence à décliner. Ses livres ne se vendent plus et elle a du mal à entretenir son immense demeure. Sa santé n’est pas bonne et elle est sujette à des quintes de toux qui la laissent épuisée. Au cours d’une tempête hivernale, elle sort à l’extérieur pour rechercher un de ses chats qui s’est perdu et contracte une pneumonie qui ne tarde pas à l’emporter. Sa fidèle Nora recueille ses dernières paroles.
Mon avis : J’avais beaucoup entendu parler de ce livre avant de me décider à le lire. J’ai tout de suite été happée par l’histoire de cette adolescente, refusant le réel pour se réfugier dans ses rêveries. Le personnage d’Angel domine tout le roman. Les autres personnages gravitent autour de cette femme extravagante, dépensière, exigeante et irascible. Un personnage que j’aurais aimé plus nuancé car Angel frise la caricature. De plus, le lecteur n’a pas accès à ses pensées et sentiments profonds. L’auteure n’approfondit pas suffisamment les mécanismes psychologiques qui dirigent Angel. C’est vraiment dommage car cela enlève de la profondeur à cette triste histoire qui demeure assez superficielle au niveau du traitement. J’aurais aimé avoir accès à l’intérieur de la tête d’Angel, à ses pensées intimes et secrètes, à ses angoisses et à ses espoirs. Le roman en aurait gagné en intérêt. Il manque aussi à mon avis de belles descriptions, de petits détails comme dans l’écriture de Barbara Pym, qui rendent ses romans si savoureux et uniques. Avec Elizabeth Taylor, j’ai toujours une impression de vide, de manque…
Il reste que c’est un excellent roman très divertissant bien que parfois, j’avais l’impression de lire un roman Harlequin tant certains dialogues étaient creux. J’avoue m’être un peu ennuyée mais le plaisir éprouvé compense largement les passages plus faibles et les défauts du livre.
Résumé : Angel Deverell est une jeune fille d’une quinzaine d’années au début du récit. Elle vit avec sa mère qui possède une petite épicerie héritée de son défunt époux. Mme Deverell a une sœur, Lottie, qui travaille comme femme de chambre dans une somptueuse demeure nommée « Paradise House ». Les deux sœurs contribuent à l’éducation d’Angel qui fréquente une école privée. Mais Angel possède un caractère bien particulier. Elle ne veut pas accepter ses modestes origines et son milieu social inférieur alors elle s’invente un tout autre monde dans sa tête et s’y réfugie constamment dans de longues rêveries où elle peut enfin posséder tout ce qu’elle rêve d’avoir que la triste réalité lui refuse. Angel ne possède pas d’amies à l’école et de plus, on se moque d’elle dans son dos. Elle décide de cesser ses études pour se consacrer à l’écriture de romans d’un romantisme qui frise le ridicule. Grâce à son caractère entêté et sa remarquable ténacité, elle réussit à faire éditer son premier roman. Elle remporte un succès considérable malgré les railleries des critiques qui déplorent son ignorance et son manque de culture. L’argent entre à flots et Angel peut enfin quitter sa rue sordide et acheter une maison digne d’elle où elle va vivre avec sa mère qui devient presque sa servante. Dix ans plus tard, Angel épouse un peintre ruiné, Esmé Howe-Nevinson qui la trompe. Nora, la sœur d’Esmé vient vivre avec le couple et devient la dame de compagnie d’Angel jusqu’à sa mort. Mais encore une fois, Angel refuse la réalité et fait de ce mariage une pleine réussite dans sa tête. Esmé s’engage dans l’armée lors de la première guerre et revient avec une jambe en moins qui l’oblige à se déplacer en fauteuil roulant. Amateur de chasse, il se noie dans un petit lac non loin de la résidence d’Angel où il avait l’habitude de se rendre en compagnie de Marvell, le fidèle chauffeur de la romancière. Angel est inconsolable et commence à décliner. Ses livres ne se vendent plus et elle a du mal à entretenir son immense demeure. Sa santé n’est pas bonne et elle est sujette à des quintes de toux qui la laissent épuisée. Au cours d’une tempête hivernale, elle sort à l’extérieur pour rechercher un de ses chats qui s’est perdu et contracte une pneumonie qui ne tarde pas à l’emporter. Sa fidèle Nora recueille ses dernières paroles.
Mon avis : J’avais beaucoup entendu parler de ce livre avant de me décider à le lire. J’ai tout de suite été happée par l’histoire de cette adolescente, refusant le réel pour se réfugier dans ses rêveries. Le personnage d’Angel domine tout le roman. Les autres personnages gravitent autour de cette femme extravagante, dépensière, exigeante et irascible. Un personnage que j’aurais aimé plus nuancé car Angel frise la caricature. De plus, le lecteur n’a pas accès à ses pensées et sentiments profonds. L’auteure n’approfondit pas suffisamment les mécanismes psychologiques qui dirigent Angel. C’est vraiment dommage car cela enlève de la profondeur à cette triste histoire qui demeure assez superficielle au niveau du traitement. J’aurais aimé avoir accès à l’intérieur de la tête d’Angel, à ses pensées intimes et secrètes, à ses angoisses et à ses espoirs. Le roman en aurait gagné en intérêt. Il manque aussi à mon avis de belles descriptions, de petits détails comme dans l’écriture de Barbara Pym, qui rendent ses romans si savoureux et uniques. Avec Elizabeth Taylor, j’ai toujours une impression de vide, de manque…
Il reste que c’est un excellent roman très divertissant bien que parfois, j’avais l’impression de lire un roman Harlequin tant certains dialogues étaient creux. J’avoue m’être un peu ennuyée mais le plaisir éprouvé compense largement les passages plus faibles et les défauts du livre.
Court extrait : « Dans son chagrin n’entrait aucun souci du danger qu’Esmé courait : il lui manquait, et elle lui en voulait de l’avoir abandonnée ; mais elle ne s’efforçait pas d’imaginer l’horreur de la guerre des tranchées qui était son lot quotidien, la pluie et la boue démoralisantes, les barbelés, le feu de l’ennemi, l’impossibilité d’entrevoir une finalité autre qu’individuelle : la mort, sa propre mort. Pour elle, Esmé avait littéralement disparu dans un no man’s land, et bien qu’ils s’écrivissent, il lui apparaissait comme un homme dont l’existence était en suspens, un fantôme qui avait été vivant autrefois, et qui pouvait encore revenir parmi les vivants. Elle parcourait distraitement ses lettres qui évoquaient un univers étrange et repoussant, allant droit aux quelques dernières phrases, des formules d’amour, toujours les mêmes, à la suite desquelles il pouvait enfin signer son nom. »
L’auteur : Elizabeth Taylor (1912–1975) était une romancière et nouvelliste britannique. Née Elizabeth Coles à Reading dans le Berkshire, elle étudia à l’école religieuse de sa ville natale avant de devenir préceptrice, puis bibliothécaire. En 1936, elle épouse l’homme d’affaires John Taylor. Ses récits racontent des situations de tous les jours, avec finesse et sensibilité.
Le film : Une adaptation cinématographique de ce livre a été réalisée par le cinéaste français François Ozon en 2006 mettant en vedette Romola Garai dans le rôle d’Angel, Sam Neil dans le rôle de Théo Gilbright, l’éditeur d’Angel et Charlotte Rampling dans celui d’Hermione, l’épouse de Théo.
2 commentaires:
J'ai beaucoup aimé ce roman, moi aussi. Quel personnage fascinant, elle est tout sauf sympathique pourtant !
Certes, elle est tout sauf sympathique mais je me suis attachée à ce personnage (en tous les cas dans le film). Pour ce qui est du roman, je ne l'ai pas encore lu.
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